Dix ans après la nuit tragique du 13 novembre 2015, le leader des Eagles of Death Metal, Jesse Hughes, fait un choix marquant. Présent sur scène lors des attaques du Bataclan, il a survécu à l’horreur qui a secoué Paris et changé sa vie à jamais. À l’occasion de la commémoration, il s’est exprimé avec émotion avant de chanter aux côtés des rescapés et du chœur de Radio France. Très touché par l’accueil reçu en France, Jesse Hughes confie s’être senti pleinement soutenu et accepté par la population, bien plus, selon lui, que par son propre pays d’origine. « Ici, c’est chez moi maintenant », déclare-t-il, expliquant que personne ne l’avait contacté aux États-Unis pour lui témoigner de la solidarité après l’attentat. Cette proximité et cet esprit d’unité éprouvés en France l’ont profondément marqué. Ce sentiment d’appartenance pousse aujourd’hui le musicien américain à franchir une étape symbolique : obtenir la nationalité française. Hughes affirme qu’il souhaite officialiser ce nouveau lien, soulignant qu’il ne s’agit ni d’une plaisanterie ni d’un effet d’annonce, mais d’un engagement sincère envers son pays d’adoption. Malgré les controverses qui avaient suivi ses premières réactions après le drame, Jesse Hughes estime que les Français ont su voir en lui une victime et l’ont accepté pour qui il est, lui donnant, selon ses mots, une seconde chance. Marqué par la solidarité retrouvée et la possibilité de renouer, il souhaite désormais sceller définitivement ses liens avec la France, terre qu’il considère comme la sienne.